De retour à Maputo

Publié le par Fabien

Je me réveille, ça me démange de partout. Je regarde mon coude, j'ai dix piqûres de moustiques ! J'ai mis de la bombe, j'ai dormi avec un T-shirt manche longue sous une moustiquaire, je ne vois pas ce que j'aurais pu faire de plus...

Nous revisitons Inhambane le matin, nous traînons au marché local, puis petit tour dans la ville.

Nous partons pour Maputo. La route est vraiment mauvaise, au bout d'un moment je sens la direction qui flotte. Je m'arrête, et je constate que la roue avant gauche est percée. J'essaie de sortir la roue de secours dans le coffre, impossible ! Puis je réalise : à l'aller j'ai eu un accident, une voiture m'était rentré dedans à l'arrière. Je ne pensais avoir aucun dégât, mais je constate que le coffre a été légèrement comprimé, la roue de secours est coincée. Un Afrikaner s'arrête, et me suggère de la dégonfler légèrement, il me dit qu'il a une pompe dans son coffre. Je dégonfle la roue, et réussis à la sortir. L'Afrikaner part à sa voiture, reviens, et m'indique qu'en fait il a oublié la pompe ! Je ne sais si c'est lui l'abruti, ou moi de l'avoir écouté... Je fais 20km à petite vitesse pour trouver une station essence.

Nous dînons à Maputo. Nous rencontrons deux jeunes filles qui nous proposent d'aller prendre un verre. Nous les suivons, et entrons dans un établissement. A l'intérieur, des banquettes moisies, des rangées de filles, quelques vieux expats dégueulasses, des barres de lapdancing sur deux tables, nous comprenons d'un coup : nous sommes dans le plus infâme des bordels ! Nous nous regroupons comme cinq collégiennes, nous rions un peu jaune. A chaque fois que l'un d'entre nous tourne le dos, une fille passe et lui pince les hanches ou les fesses. Nous buvons notre bière, et nous nous échappons sans demander notre reste.

Trois cent mètres plus bas, nous sommes arrêtés par un barrage de police. Les policiers ont inventé nous ne savons quel prétexte, et veulent que nous les payions 80€. Ils nous expliquent en triturant leur kalashnikov que nous devons payer, ou nous allons passer une nuit en prison. Je sais que la partie est jouée d'avance, mais mes collègues ne l'entendent pas de cette oreille. Commence une longue négociation, qui se déroule comme un dialogue de sourd. Après une demi heure nous payons, et partons avec le sentiment de s'être fait raquetter.


Publié dans Mozambique

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A
Bonjour<br /> Je m'appelle Ahouéfa, j'ai trouvé ton blog via "expat blog". je n'ai pas encore eu le temps de tout lire, mais j'aurai tout de meme plein de questions à te poser. En fait j'aimerai tenter d'aller bosser en Afrique du Sud (du coté de Cape town). Sur quelle adresse est ce que je peux te poser mes questions?Merci
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